Label notamment utilisé pour la certification CSTBat, le sigle « AEV » mesure et classifie l’étanchéité de vos fenêtres aux trois éléments naturels : l’Air, l’Eau et le Vent. Selon l’environnement et la disposition de l’ouverture, une classification sera davantage à privilégier plutôt qu’une autre.

AEV : Une classification détaillée

Comprenant aussi bien l’étanchéité de la structure et du vitrage de vos fenêtres, le label AEV se traduit comme ceci :

A = Air
E = Eau
V = Vent

Pour l’étanchéité de l’air, la classification peut aller de A1 à A4.

Celle de l’eau est comprise entre E1 et E9. Mais il existe pour ce point une particularité importante notifiée « A » ou « B » :
A : Fenêtre en nu extérieur (l’ouverture n’est pas protégée par une avancée de toit ou par le tableau)
B : Fenêtre en nu intérieur (l’ouverture est cette fois-ci protégée par une avancée de toit ou par le tableau)
Ces deux méthodes d’essais permettent de différencier la perméabilité selon la bonne disposition de votre futur ouverture. De manière générale, « A » sera une donnée par défaut et ne sera donc pas renseignée. Vous pourrez ainsi trouver une valeur E4 ou EB4.

Pour la classification liée au vent, elle est également caractérisée par deux critères :
1. Résistance à la pression du vent (de V1 à V5)
2. La déformation de la fenêtre de A à C (C symbolisant une fenêtre moins déformable que A)

Plus le chiffre sera important au côté de la lettre associée, plus la performance d’étanchéité et d’isolation sera importante. En exemple, vous pourrez trouver des fenêtres classées A2-E4-VA2.

AEV : Déterminez vos besoins

Afin de vous aider dans le choix de la classification AEV liée à votre environnement, il est important de prendre 3 critères en considération :

1 – Le département
2 – La situation : ville, campagne, bord de mer, montagne, …
3 – La hauteur d’allège : la positon de la fenêtre comparée au niveau du sol est un paramètre important

Nous vous fournissons ainsi quelques exemples classiques permettant de clarifier la variation de choix :

1er exemple : Appartement à Paris, fenêtre à 18m de haut : la classification recommandée sera A2-E4-VA2. Plus la fenêtre sera en hauteur, plus elle nécessitera une haute performance d’étanchéité à la pression de l’air et du vent. Mais dans les conditions de la capitale, un immeuble peut créer une barrière à cette pression. La performance ne sera alors pas si importante que cela. En revanche, l’isolation à l’eau sera davantage à prendre en compte si votre fenêtre se trouve davantage en hauteur qu’au rez-de-chaussée.

2ème exemple : Maison en bord de mer, fenêtre à moins de 8m de hauteur d’allège : classification recommandée A3-E6-VA3. Face à la mer, le vent et l’air peuvent être des éléments violents, déformants davantage la menuiserie. Une isolation plus performante sera de rigueur, entre 3 et 4. Pour la pression de l’eau, là encore, les intempéries seront plus récurrentes qu’une maison située dans les terres. Une haute performance d’étanchéité à l’eau sera primordiale.

AEV : La zone géographique détaillée

Plusieurs simulateurs sur internet peuvent vous aider à choisir la meilleure classification AEV pour vos fenêtres en répondant aux critères de localisation de votre logement :

Zone 1 : performance demandée assez faible, le logement se situe dans l’est de la France, du Haut-Rhin jusqu’au département de la Loire et du Rhône.

La zone 2 est la plus majoritaire, comprenant environ 80-85 % du territoire français, du nord au sud.

La zone 3 est davantage sensible à la pression de l’air et de l’eau. Cela concerne notamment les départements proche du littoral nord, du Pas-de-Calais jusqu’au Calvados, ainsi que la moitié est de la Bretagne (Ille-et-Vilaine, Mayenne, Sarthe, Loire-Atlantique, Maine-et-Loire) ou encore la moitié ouest de la Corse.

La zone 4 est une zone plus fragilisée et davantage soumise à la pression des trois éléments. Un vitrage A3-E7-VA4 sera de rigueur. Il s’agit notamment de la Manche, du Finistère, des Côtes d’Armor, et du Morbihan pour le nord de la France.
Au sud, nous trouvons l’Hérault, l’Aude, les Pyrénées-Orientales, les Bouches-du-Rhône, le Var, les Alpes-Maritimes et la moitié est de la Corse.

La zone 5 est caractéristique des DOM et des TOM, où les vents sont davantage violents. Les îles sont également plus sensibles aux intempéries et la pression de l’air est plus importante.

Bon à savoir : Certains environnements peuvent être particuliers et demandent une classification plus élevée. C’est notamment le cas d’un logement situé dans les terres, dont le paysage se compose uniquement d’étendue de plaines et de champs. Mais la présence d’un plan d’eau à proximité peut très vite changer la donne. Dans ces conditions, les intempéries seront plus importantes que si le plan d’eau n’était pas présent. Il faudra alors une étanchéité à l’eau plus performante.