Selon votre lieu de résidence, que cela soit en milieu urbain ou rural, à proximité des transports en commun, d’un aéroport, d’un axe routier plus ou moins fréquenté, ou d’un voisinage de proximité, l’isolation phonique de vos menuiseries se présente sous différentes classifications afin de se repérer en un coup d’oeil. Un calcul simple et des études effectuées sur le vitrage ou sur la structure permettent de connaître la performance adéquate à votre environnement.

Isolation phonique : Calcul, étude et classifications

Lorsqu’une nouvelle fenêtre sort de la table de montage ou qu’un nouveau modèle vient d’être lancé sur le marché, une étude préalable est effectuée par le CSTB (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment). Ce bureau d’études, dont les experts sont formés et se déplacent dans les usines d’assemblage des menuiseries, permet d’éclairer la clientèle notamment sur la performance d’isolation phonique avant de la mettre sur le marché.

Ainsi, les tests démarrent par l’utilisation d’un son « référence » d’un voisinage standard. L’expert étudie alors la différenciation entre le niveau de décibels émis à l’extérieur et celui parvenant à l’intérieur. Cette différenciation de décibels est alors symbolisée par le coefficient Rw dont la valeur est en dB.
Un second test prend également forme par l’utilisation d’un son « référence » à proximité des transports en communs. Le coefficient reste le même, il sera simplement symbolisé « RA,tr ».

Cet indice est alors compris entre deux valeurs selon les classifications de deux labels bien connus sur le marché français :

Acotherm : Nomenclature permettant de classifier les performances d’isolation thermique et acoustique des menuiseries. Seule 4 échelles de mesure sont retranscrites, de AC1 à AC4, pour une diminution des décibels extérieurs de 28dB à 42dB (ordre respectif).

Cekal : Ce second marquage est davantage précis, permettant ainsi de faire un choix plus approprié à votre environnement, sans avoir besoin de dépenser plus que ce qu’il ne faudrait. De AR1 à AR6, la première classe étant la plus faible (-25dB). Pour la dernière catégorie, la diminution des nuisances sonores ressenties montent à 37dB.

maison rouge bleu loupe

Bien étudier l’environnement dans lequel vous êtes afin de ne pas se tromper sur l’isolation phonique de vos fenêtres.

Isolation phonique : quels matériaux et vitrages choisir ?

Pour la diminution du niveau de décibels à l’intérieur de votre logement, la structure et le vitrage accordé à vos ouvertures joueront un rôle essentiel. Il est alors important de faire le meilleur choix en fonction de votre lieu de vie.

Le matériau : pour l’isolation thermique, le choix du matériau semble plus évident que pour l’isolation phonique. Pourtant, il suffit de comparer le poids de la structure, la plus lourde possible isolera davantage des nuisances sonores.
Ainsi, le bois sera le meilleur isolant, selon l’essence que vous choisirez. Le PVC n’est pas si loin derrière, le plastique s’adaptant idéalement à la forme du cadre mural.
L’aluminium, beaucoup plus léger et moins flexible que ses compères, sera le moins performant.

Le vitrage : simple, double, voire triple vitrage, comme pour la structure, la paroi la plus lourde et la plus épaisse sera celle qui isolera le mieux des bruits provenant de l’extérieur. De plus, nous recommandons un vitrage renforcé, dont une des deux vitres sera plus épaisse que l’autre. Pour exemple, le double vitrage noté 4/16/4 sera moins isolant aux décibels qu’un 10/16/4 ou 10/10/4.
Si une vitre est également composée d’une feuille de verre, le résultat sera d’autant meilleur.

Comment atténuer le bruit dans son logement, les conseils en vidéo de nos professionnels

Isolation phonique : La classification adaptée à l’environnement

En reprenant la classification Cekal, vous pourrez différencier chacune des notifications en fonction de l’environnement auquel elles sont propices, ou totalement inutiles :

AR1 : Valeur la plus basse, offrant une diminution du niveau de décibels comprises entre 0dB et 25dB, elle sera idéale pour un logement situé dans un environnement très calme, où le niveau de nuisances sonores dépassent rarement les 45dB.

AR2 et AR3 : Ces indices de classification sont préconisées pour un logement à proximité d’une route peu fréquentée et où la circulation est plutôt calme, sereine. Le coefficient Rw varie entre 25dB et 30dB.

AR4 et AR5 : Pour une voie de circulation davantage bruyante, notamment aux heures de fréquentation quotidienne où les bruits de klaxons peuvent se faire entendre, ou simplement le passage du métro, la diminution comprise entre 30dB et 35dB sera l’idéale.

AR6 : Cas plus occasionnel, mais existant tout de même, c’est le passage d’avions, de trains, d’une autoroute ou d’un boulevard périphérique à proximité de votre résidence. Pour remédier aux nuisances sonores régulières, un coefficient Rw supérieur ou égal à 35dB sera indispensable si vous souhaitez fermer l’oeil de la nuit.

Bon à savoir : le vent est également un conducteur du bruit dans votre intérieur. En optant également pour un vitrage performant et étanche à la pression de l’air, mesure en Pascal (Pa), vous augmenterez l’isolation phonique de votre intérieur.