Si vous avez le projet d’installer ou de changer les fenêtres de votre logement, la question du type de vitrage se posera forcément à un moment ou un autre. Simple, double ou triple vitrage : il n’est pas toujours facile de comprendre ce qui est intéressant ou non.

Le simple vitrage : des propriétés dépassées

Si le simple vitrage a longtemps été la norme dans les décennies précédentes, la montée en gamme des produits, l’apport des innovations technologiques, et l’augmentation des normes et des réglementations en matière de contrôle des déperditions énergétiques, l’ont tout simplement déclassé. Le simple vitrage est principalement décrié pour sa faiblesse en termes de résistance thermique, ce qui fait dire à nombre d’experts qu’il constitue une réelle passoire thermique. Concrètement, le simple vitrage laisse pénétrer 90 % des rayons solaires. Outre le processus de transfert par rayonnement, la convection et la conduction jouent également un rôle négatif. Les experts démontrent qu’un m² de simple vitrage propose une résistance thermique évaluée à 0,16 m².K/W, soit l’équivalent de140 W de déperdition. A titre informatif, la réglementation thermique imposait un score de 0,38 m².K/W en…2005 ! Autre désagrément : la condensation, qui, dans la durée, implique l’apparition et la prolifération de moisissures.

vitrage vitre usine

Simple, double ou triple vitrage, quelles sont les différences de chacun d’entre eux, explications avec nos experts.

Le double vitrage : le compromis idéal

Sur le marché des fenêtres, le double vitrage est tout simplement la référence. Il s’agit de l’assemblage de deux vitrages scellés en usine, dont l’espace qui les sépare comporte une lame d’air ou de gaz. Cet espace apporte au double vitrage toutes ses qualités en matière d’isolation thermique et phonique. En comparant avec un simple vitrage, les données montrent qu’un double vitrage réalise 75 % de déperdition de chaleur en moins, et qu’il ne génère aucun phénomène de condensation. Si on observe uniquement les performances en matière d’isolation acoustique, il faut constater que l’insertion d’un gaz isolant phonique, emprisonné entre deux verres aux épaisseurs volontairement différentes, divise les nuisances sonores extérieures par 4, voire même jusque 13 pour un double vitrage de gamme supérieure. Notez que le double vitrage est devenu obligatoire dans le cadre des nouvelles constructions. Enfin, sachez qu’il est possible d’optimiser ses performances, en ciblant des modèles comme les vitrages isolants renforcés, qui bénéficient d’une couche d’oxydes métalliques positionnée sur une des ses faces intérieures.

Le triple vitrage : une rentabilité décevante

Une fenêtre dotée d’un triple vitrage possède indéniablement le meilleur pouvoir d’isolation, puisqu’il intègre, non pas deux, mais trois couches de verre d’épaisseur, variant entre 4 et 6 mm. Entre chaque couche, deux lames de gaz, soit en krypton, soit en argon, font office de barrières isolantes. Cependant, le triple vitrage souffre d’inconvénients à commencer par un coût d’achat 60 à 80 % supérieur au double vitrage. Autre désavantage dérangeant : son poids particulièrement lourd rend sa mise en œuvre compliquée, augmente la rapidité d’usure des charnières, et en fait un élément de rénovation impossible.